Un enjeu de taille
Comment défendre la place du handicap au cœur de la société et notamment les spécificités du polyhandicap et des diverses formes du handicap psychique ?
Au sein de nos établissements et services
L’association Altérité « veille à promouvoir, dans son fonctionnement quotidien, une représentation de l’enfant, de l’adolescent, de l’adulte qui ne réduise pas la personne au handicap dont elle est victime … mais qui la considère comme une personne égale à toute autre. »
L’association Altérité veille à ce que « chacune et chacun, quelle que soit sa particularité, recouvre l’exercice de ses pleins droits et devoirs de citoyenneté » au cœur même de chaque institution qui s’engage à l’aider, autant qu’il lui est possible, à exprimer ses besoins et ses désirs.
Altérité favorise la pluridisciplinarité des équipes, convaincue que la qualité d’un accompagnement dépend grandement de la « complémentarité de regards, d’approches, de références, de compétences » de l’ensemble des professionnels. Les échanges, débats, concertations, évaluation, entre les professionnels du soin et de l’accompagnement éducatif, ont aussi à s’enrichir du regard de celles et de ceux qui croisent quotidiennement les personnes en situation de handicap, le personnel administratif, celui de la restauration ou des services généraux.
Altérité apporte aussi son soutien aux familles et aux proches des personnes accompagnées. Ainsi, elle s’engage auprès d’eux à accueillir les personnes en situation de handicap aussi longtemps qu’elle se voit en mesure de leur apporter l’accompagnement qui leur est nécessaire. Si tel n’est plus le cas, elle les aide à trouver l’orientation la plus adaptée à leurs possibilités physiques et psychiques et à leur projet personnel
Elle s’engage aussi auprès d’eux à accompagner leur parent ou leur proche dans son parcours de vie, notamment après leur disparition.
Un engagement militant au sein de la cité
Altérité s’engage à privilégier l’implantation de ses structures au cœur de la cité et à les doter de conditions matérielles nécessaires à la réalisation « des mesures d’accompagnement préconisées … au plus près des conditions de vie auxquelles tout être humain peut prétendre ».
Elle doit alors s’efforcer de faire tomber les préventions de ses voisins quand, pour exemple, elle installe quatre adolescents ou adultes dans un pavillon de banlieue au milieu des autres, ou lorsqu’elle implante un établissement de quarante personnes : convaincre les édiles réticents, créer des liens de bon voisinage, participer aux activités communales, ouvrir ses portes au public sont autant de défis à relever.
Il s’agit de créer une double perméabilité entre l’établissement et la commune.
Un engagement militant auprès des pouvoirs publics.
Tout établissement ou service médico-social connaît les difficultés structurelles et/ou occasionnelles qui l’obligent directement ou indirectement, qui le contraignent à jongler avec des budgets qui ne couvrant pas les dépenses présentes, ne permettent pas de créer les conditions propres à améliorer la qualité de l’accompagnement des enfants, adolescents ou adultes, en internat comme en externat.
L’association porte alors à la connaissance de l’ARS ou du Département l’urgence à procéder à la réhabilitation ou à la délocalisation de structures inadaptées ; elle défend de nécessaires modifications d’agrément ; elle plaide pour des arbitrages budgétaires plus conformes à la réalité des besoins.
Elle met en travail une réflexion collective sur des aspects d’une politique gouvernementale qu’elle estime inadaptée aux formes de handicap qu’elle accompagne.
Elle soutient les revendications salariales et demande la reconnaissance de l’importance du travail des professionnels les plus mal payés.